jeudi 8 novembre 2018

*24* Officier gestionnaire de l'ambulance 1/10 dans l'Aisne du 14 octobre au 20 novembre 1918.


Le 14 octobre 1918, à 6 h, l'ambulance 1/10 venant de Ham dans la Somme, faisait manœuvre avec l'ambulance 12/8 pour se porter à la ferme Le Fay dan l'Aisne, entre Lizerolles et Essigny-le-Grand.

Le médecin chef , victime de la grippe espagnole, restait à Ham. Le centre chirurgical fonctionnait avec Boulay et l'équipe Louvard – Andrieu ainsi que Mesdemoiselles Davin et Mazet, deux infirmières de l'ambulance 209.  Cette équipe avait rejoint l'ambulance 1/10 le 8 octobre quand elle se trouvait au centre de triage de Ham.

Ce 14 octobre, Laon était libéré.
.
Le 15 octobre, il y avait toujours des malades à la formation.

Du 17 au 20 octobre, c'était au tour des villes de Lille, Roubaix et Tourcoing d'être libérées. Lille comptait alors 120000 habitants. L'armée belge et française du Général Desgouttes avançait dans les Flandres, assurant la libération de Zeebrugge et de Bruges.

J'ai retrouvé ma carte d'identité d'officier des Armées Françaises du Nord et du Nord-est qui m'avait été délivrée le 20 octobre 1918, signée par Canac.


















Le 30 octobre, deux tentes Dickson étaient démontées pour être installées à Hauteville et le 3 novembre, nous quittions la Ferme le Fay en auto à 14h pour arriver à Marcy à 15h30. Là, rien n'était installé et le lieu manquait totalement de confort.





Le 1er novembre, je récupérais au Trésor ma solde et mes indemnités du mois d'octobre auprès de Monsieur Lacassagne, sous-intendant militaire. Cette notification était reportée sur mon livret de solde de l'année 1918.





Le 4 novembre, avait lieu une attaque sur le front de Guise. Le lendemain, Guise était libéré et les alliés avançaient jusqu'à 10 km à l'Est. Le 6 novembre, ils se trouvaient en avant de La Capelle.
L’Autriche avait accepté le 4 novembre toutes les conditions d'armistice et le 6 novembre, celles de l'Allemagne étaient faites. Les plénipotentiaires allemands avaient quitté Berlin  pour le Quartier Général français, afin de prendre connaissance de nos conditions.  A la veille d'être attaquée en Lorraine, l'armée allemande était épuisée.
Le 10 novembre, le Kaiser abdiquait et c'était la déchéance du Kronprinz Guillaume de Prusse.
Ce jour-là, l'ambulance 12/8 et le personnel médical de l'ambulance 1/10 se rendaient à Guise pour fonctionner à l'Hôtel Dieu de cette ville.

Le lundi 11 novembre 1918, l'armistice était signée et les hostilités cessaient à 11h. C'était une véritable capitulation. La situation générale avait été renversée à notre profit. La ligne Hindenburg avait été enfoncée.

Le lendemain, le 31ème Corps d'Armée quittait la Ière Armée. Le personnel médical de l'ambulance 1/10 quittait Guise pour retourner à Marcy où j'étais resté avec le peu d'infirmiers que comptait notre ambulance. Nous devions prendre le matériel laissé par les ambulances 12/8 et 10/18.

Le 14 novembre, les médecins Louis Maufrais , Baptiste Livrelli et Monsieur Baudonnet, avec quatre infirmiers se rendaient à Le Quesnoy pour assurer le service de la population civile. Ils quittaient Marcy à 7 h.

A mon tour, je quittais Marcy le 19 novembre à 9h pour Guise distant de 19 km, où j'arrivais à 15h. Je logeais au 28 rue de Villers, chez Monsieur Peltier, qui m'avait très bien accueilli.
Le lendemain, je partais de Guise à 8 h pour me rendre à La Capelle, situé à 24 km de Guise. J'y arrivais à 15h. Je logeais chez Monsieur et Madame Delvas, qui habitaient au 126 grande rue. C'était mon dernier jour dans l'Aisne.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire