lundi 18 novembre 2013

*3* De retour dans le Tarn, en 1908.

Mon service militaire accompli, je suis retourné à Mazamet, chez mes parents, Pierre et Marie-Louise Vidal, le dimanche 27 septembre 1908. C'était le premier jour des fêtes de l'inauguration de la statue d'Edouard Barbey, maire de Mazamet de 1871 à 1883, décédé en 1905.

Mazamet, ville du Tarn, au pied de la Montagne noire.





Mazamet avait alors environ 14000 habitants, le maire Philippe Bonnafous venait de succéder à Gaston Tournier.







Je suis à gauche, René à droite en 1897







Nous vivions avec mon frère René, né le 20 mars 1895, de dix ans plus jeune que moi, dans une maison située au 46 avenue de Labruguière.   

René  avait eu son certificat d'études le 8 juillet 1907 et poursuivait ses études.

Le 10 mai 1885, à ma naissance, nous habitions chez mes grand-parents maternels à la Maylarié, un hameau de neuf demeures, avec quarante habitants environ. Puis, j'avais passé une partie de mes deux premières années chez mes grand-parents paternels, au Rec. En 1891, nous nous étions installés à Mazamet, au 29 à la Nogarède. C'est là qu'est né mon frère. Mon père était alors tisserand.




                                                                   
En 1908, mes parents travaillaient chez Monsieur Pierre Huc et sa femme Clémence qui habitaient aussi avenue de Labruguière. Walter Huc, leur fils, avait 3 ans de moins que moi. Mon père était domestique et ma mère ménagère.


Mes parents : Pierre Vidal et Marie-Louise Vidal née Raynaud
                                                                                              
J'étais considéré comme réserviste dans l'armée dès le 1er octobre 1908, rattaché à la 16ème section  d'infirmiers militaires.

L'école pratique de commerce et d'industrie

Après mes études à l'école pratique de commerce et d'industrie, à Mazamet, dans le quartier de Bertalaï, j'étais devenu employé de commerce. Je suis entré dans cette école dès sa création en octobre 1898. Auparavant, depuis le 2 octobre 1882, c'était une école primaire supérieure et professionnelle.

couverture d'un cahier de l'école



J'avais obtenu le certificat d'études le 16 juin 1896, premier de l'équipe de l'école des Frères à Notre- Dame et quatrième du canton. Selon la loi, cet examen permettait de prendre service dans l'industrie à douze ans au lieu de treize. La préparation à cet examen fort apprécié, à cette époque, se faisait en classe de troisième, en fin du cycle primaire. Les Frères crurent devoir récompenser ce succès, en me faisant sauter la seconde appelée grande classe et me faire passer de la troisième à la classe d'Honneur qui avait quatre divisions préparant aux Postes, à l'entrée des Arts et Métiers, etc ....  avec des élèves, dont certains avaient six ans de plus que moi, comme Victor Teste, Numa Rouanet, Verdier, Philippe Huppé. J'avais onze ans et quatre mois, je ne pus être surveillé comme l'aurait exigé mon âge. Je ne pus suivre et je devins un mauvais élève, insupportable, souvent puni. J'y restais deux années quasi perdues.

Nous étions nombreux à l'école des frères !

Après Noël 1899, alors que j'étais à l'école pratique de Commerce et d'Industrie, la Chambre de Commerce avait offert deux emplois pour le Conditionnement public des laines qui ouvrait ses portes le 2 janvier 1900. Nous étions six candidats au concours. Je fus premier et Fernand Pinel second. Cette institution de contrôle était chargée de déterminer le poids marchand exact de la matière première et de procéder aux arbitrages entre les acheteurs et les vendeurs.  Par exemple, un vendeur envoyait des balles de laine. Un échantillon de 500 grammes était prélevé, par balle. Ce prélèvement était mis dans un autoclave et pesé après sèche absolue. Nous devions alors, avec ces données, calculer la facture à payer par l'acheteur. Les locaux se situaient le long de la voie de chemin de fer, au bout de l'avenue Sabatié. Le directeur se nommait Fousny. Au bureau, il y avait Eugène Farenc et Guilhou, Bruguière était comptable et Mademoiselle Baux était aux appareils. J'avais quatorze ans et j'étais rétribué à vingt-cinq francs par mois. Cet emploi qui comportait exclusivement des chiffres et des opérations, nous paraissait sans aucune ouverture d'avenir. Pinel et moi, n'y sommes restés que trois mois.

Usine de la Jonquière


Dès le 1er avril 1900, mes parents me placèrent alors à l'usine de la Jonquière, chez Monsieur Pierre Huc. C'était une usine de délainage située au lieu-dit Pont de Gisales, sur la commune du Pont-de-l'Arn. J'y suis resté jusqu'à mon départ au régiment.




 De 1900 à 1906, j'ai suivi les cours d'adulte à l'école pratique de Commerce et d'Industrie. Le directeur Gaston Tournier m'avait confié la comptabilité de sa procure, durant une demi-heure à une heure par jour.




En 1901, le président de la Chambre de Commerce, Monsieur Edouard Alba la Source, avait prononcé dans cette école un discours pour la distribution des prix. Il nous demandait de rester des fils respectueux et soumis et, le moment venu, de servir notre Patrie avec fidélité et dévouement, jusqu'au sacrifice de notre vie.

je suis au premier rang, le second en partant de la gauche






 J'étais un fervent de l'Hautpouloise. Je fis ainsi partie des quatorze sélectionnés pour un voyage, accompagnés par Monsieur Gaston Tournier, le mécène de cette société de gymnastique, qui nous offrit d'aller à Arras avec une étape de deux jours à Paris et de deux jours à Versailles.







En octobre 1906, Monsieur Ernest Molinier me fit appeler dans son bureau de la Maison Gilbert Rouanet et m'offrit de m'envoyer en Australie. Étant dans l'attente de mon ordre d'appel, je ne pus accepter.


A mon retour de l'armée, je pensais retourner à Alger, vivement conseillé pour suivre une carrière d'officier de réserve dans l'administration et n'ayant aucun emploi en vue. Mon père me demanda d'attendre quelques jours. Début octobre 1908, Monsieur Grand, magasinier de Monsieur Albert Vidal, vint chez mes parents, disant qu'on savait que j'étais démobilisé et que si je désirais une place de contremaître de délainage, je me rende à 15h, au bureau de Monsieur Paul Brenac, président de la Chambre de Commerce. C'était exactement l'ouverture de mon apprentissage. L'aéropage se réunit, quatre beaux-frères, Daniel Prades, Paul Brenac, Rives Vidal, mariés aux trois soeurs Vidal, et Albert Vidal, le plus jeune, frère de ces demoiselles. Je fus abondamment questionné sur mon passé, mes connaissances en matière de délainage, mon grade au régiment. Je compris que Monsieur Paul Brenac, propriétaire de l'usine du Colombier, délainait pour ses beaux-frères Prades et Vidal, mais voulait prendre dans le groupe, Monsieur Rives Vidal, fonctionnaire dans les finances.
l'usine de Gauthard

Il fallait augmenter les moyens de production et pour cela louer une petite usine, l'usine de Gauthard, et prendre un contremaître. C'était le but de cette rencontre. J'acceptai leurs propositions : 150 francs par mois, une prime de 300 francs à l'inventaire, si satisfaction était donnée, logement, éclairage et jardin.


Et me voilà contremaître et classeur de cuirs ! Jusqu'au 1er novembre, date d'ouverture de l'usine, je devais aller le matin, en bicyclette, à l'usine du Colombier où Monsieur Joseph Guibbert me donnait tous les renseignements dont j'avais besoin, concernant le délainage.  L'après-midi, j'allais au magasin des laines de la rue Jules Cormouls où se classaient les cuirs que j'aurais à classer à Gauthard. Je devais revoir et m'appliquer à saisir le classement de la Maison.
Durant ce mois d'octobre, j'avais engagé les 24 ouvriers nécessaires et je m'étais familiarisé avec les locaux.

Ma fiancée avait tenu sa promesse de me rester fidèle, et nous nous sommes mariés le 7 novembre 1908 à la mairie du Pont-de- l'Arn. Nous avions choisi pour témoins quatre Mazamétains, Armand Cabrol, employé de commerce âgé de 24 ans, Abel Amalric, comptable, 27 ans, Albert Huc, menuisier, 26 ans, et Joël Sire, employé de commerce, 22 ans.

Joël Sire, en 1912

Le Pont-de-l'Arn
















Sur notre acte de mariage, Louise se nomme Rosalie. En effet, son père, au moment où il est allé la déclarer pour sa naissance, avait oublié le prénom choisi et lui avait donné le prénom de sa sœur, tante de Louise .




J'avais 23 ans et Louise en avait 22.



 Elle vivait à l'usine de la Jonquière où son père, Louis Sénégas, était contremaître après avoir été maître-peleur. Ma belle-mère était aussi ménagère. Ma fiancée était l'aînée de 5 enfants. Ses sœurs, Hélène, Valérie, Noëlie et son petit-frère Gilbert partageaient la vie de famille dans cette usine.

Noëlie, Valérie, Louise et Ernest, Hélène, Louis, Gilbert et Marie née Barthes







  
Marie, sœur aînée de Louise, échappant à la vigilance d'une jeune nounou, avait perdu accidentellement la vie, suite à une noyade dans un ruisseau.


Louis Barthes dit "l'Artial"









Leur grand-père maternel, Louis Barthes dit l'Artial,
étant veuf, vivait aussi là et dormait dans la même chambre que ses petits-enfants.

J'avais fait la connaissance de Louise quand j'avais débuté comme employé à l'usine de la Jonquière. Mon beau-père était issu d'une famille de cultivateur. Son père, Louis, décédé en 1875, était déjà délaineur à façon, à domicile, à Aussillon. A l'époque, il suffisait d'avoir dans une remise, cour ou hangar, une pompe, un bassin d'un  mètre cube, pour délainer quelques centaines de peaux que les petits fabricants achetaient pour avoir de la laine, à leur convenance, en qualité. Les peaux étaient mises au rebut et la laine était séchée au soleil.

Depuis 1898, Mazamet était devenu le centre mondial du délainage, la ville avait le monopole du traitement des peaux de mouton.

Dégagé de mes obligations militaires, j'allais pouvoir continuer ma carrière dans l'industrie textile.

lundi 11 novembre 2013

*2* A la 19ème SIM, à l'Hôpital du Dey, de 1906 à 1908.

Après six semaines au 5ème RCA, j'ai eu une nouvelle affectation au 19ème corps d'armée, dès le 20 novembre 1906, à la 19ème section d'infirmiers militaires, à l'hôpital du Dey, toujours à Alger.

Le port d'Alger

Le 19ème corps était commandé par le général Servière, puis, à partir du 21 novembre 1907, par le général Bailloud, surnommé familièrement Cacaouët par ses subordonnés. 

A mon arrivée, les classes de peloton étaient terminées et tout espoir à un grade m'était fermée pour l'année 1906.
Un évènement heureux se produisit, par l'absence pour maladie de l'infirmier qui suivait la visite quotidienne. On me désigna pour le remplacer, mon service plut.
 Le médecin capitaine Morvan m'encouragea à étudier les cours d'infirmier, me les communiqua, et les notes qui me furent données me placèrent vingt-septième sur trente et un.
 

L'hôpital du Dey avait été créé en 1832. En 1833, il avait été organisé comme hôpital d'instruction militaire. Puis, ce fut un simple hôpital militaire et de peuplement dès 1836. 

Cet immense établissement occupait un vaste coin de Bab el Oued. Il possédait deux cours mauresques et une chapelle.

 

C'est dans ce lieu remarquable que le médecin aide-major Hyacynthe Vincent étudia la fièvre typhoïde.
Ses recherches aboutirent à la mise au point du vaccin contre cette maladie qui, lors d'épidémies, faisait à l'époque beaucoup de ravages, et à la découverte étiologique de l'angine de Vincent.
   

août 1907, je suis à gauche et la comtesse au centre.




Avec mon nouvel uniforme tout blanc, j'ai pratiqué pendant vingt-deux mois le métier d'infirmier. J'étais à la division des contagieux. En 1907, des dames de la Croix Rouge furent affectées à ma division pour remplacer des infirmiers partant pour la Campagne du Maroc. C'est ainsi que je fis connaissance avec la Comtesse de Rhunes d'Aubervilliers  et avec Mademoiselle de la Caussade, originaire de ma région, plus exactement de Viviers les Montagnes.
   










Affecté en tant que soldat de deuxième classe, j'ai été nommé caporal le 29 août 1907, puis sergent le 16 avril 1908. 
J'étais devenu sous-officier. J'ai posé dans ce bel uniforme devant P.Petit, photographe au 8 rue Bab-Azoun, à Alger.  
Je suivis  des cours de sous-officiers pour élève officier, j'eus de bonnes notes.








Je profitais de mes moments de temps libre pour visiter Alger et ses édifices aux décors majestueux et de toute beauté comme les galeries de l’Archevêché.

Galerie de l'Archevêché d'Alger

En novembre 1907, au cours des inondations du midi, je fus en mission Alger- Marseille, avec deux gendarmes, accompagner un détenu simulateur, à l'hôpital psychiatrique. Cela me valut six jours de permission, temps entre deux voyages de la Marsa.


Durant ces deux longues années loin de chez moi, j'entretenais une correspondance assidue avec ma fiancée, Louise Sénégas, qui m'attendait à l'usine de la Jonquière située près de Mazamet, et me promettait d'être toujours sa petite bien aimée fidèle. Après son certificat d'études, elle avait appris la couture chez Marie Ricard et était devenue couturière à façon. Elle avait ainsi confectionné des chemises à mon père, et un élégant costume de bretonne à une amie, Marcelle Huc, pour une soirée. Je lui avais demandé de m'envoyer un petit ouvrage, en lui fournissant le modèle : elle l'avait elle-même taillé et brodé avec beaucoup d'application.

Louise aux diminutifs de Lili ou Louisette






















Louise me donnait des nouvelles de mes amis mazamétains : Elle avait rencontré Joël Sire, le soir de Noël, en permission d'une semaine, qui ne se trouvait pas bien à la caserne de Montpellier.

Ma cousine Emma Vidal m'avait envoyé une carte postale pour me donner de ses nouvelles et des nouvelles de sa mère, ma tante Justine.

J'appris aussi une bien triste nouvelle, le décès de ma grand-mère maternelle, Rose Raynaud née Bourdil, le 19 août 1908, quelques semaines avant mon retour du service militaire. 


Je correspondais aussi avec de nombreux camarades, des soldats affectés dans des hôpitaux militaires. L'éloignement géographique de nos lieux d'origine pendant ces deux longues années avait fait naître ces belles amitiés :  
A. Dessenantes  m'écrivait de Blida, Jules Favar de Hammam-Rira. J. Heger m'avait envoyé une carte de Djelfa, il avait aussi écrit à Viault et donnait bien le bonjour à Demare. Branvilliers m'écrivait du désert du Sahara, Simy d'Oran, tous en Algérie comme moi. R. Paullou se trouvait à Ber Rachid, près de Casablanca au Maroc. Laroche m'envoyait son bonjour de la Capelle.



Joseph Arnaud, un camarade de mes classes au 5ème RCA, était content d'être retourné en Provence pour une permission, même si il y faisait beaucoup plus froid. Il me demandait de passer le bonjour à Taurel. A son retour de permission, il souhaitait que j'aille attendre son arrivée au bateau.


Le 20 septembre 1908, un certificat de bonne conduite m'était remis par la commission spéciale de la 19ème SIM, sur proposition de l'officier d'administration de 1ère classe commandant ma section.
Joseph Arnaud recevait le même certificat, nous allions retourner chez nous, notre participation à la campagne d'Algérie allait s'achever..


Je restais en Algérie jusqu'au 26 septembre 1908. 



samedi 2 novembre 2013

*1* Au 5ème RCA, à Alger, en 1906


La loi Berteaux du 21 mars 1905, promulguée alors que Maurice Berteaux était ministre de la guerre, avait institué pour tous les Français, un service militaire personnel, égal et obligatoire. Cette loi supprimait le tirage au sort des conscrits et ramenait la durée du service de cinq ans auparavant, à deux ans.

En1906, j'avais 21 ans. Suite au conseil de révision, j'étais inscrit sous le numéro 96 de la liste du recensement, classé dans la première partie de la liste, et, appelé sous les drapeaux.

C'est ainsi que le 8 octobre, je quittais la ville de Mazamet pour me rendre à Alger. L'Algérie était alors Française.

la baie d'Alger








La traversée, sur le paquebot la Marsa muni de la télégraphie sans fil, dura vingt-deux heures.








De la classe 1905, j'étais incorporé comme chasseur de 2ème classe au 5ème RCA (régiment de chasseurs d'Afrique).




Me voici en uniforme, avec mon sabre : je suis coiffé d'une chéchia en feutre rouge présentant à la base trois liserés noirs pour identifier les chasseurs d'Afrique. Cette chéchia est ornée d'un cordon et d'un gland de coton bleu ; mon pantalon court est rouge garance ; ma veste est bleue clair, avec des parements jonquille au bas des manches, et des boutons en étain ; le collet est de couleur jonquille, avec une patte de collet portant le numéro 5 du régiment. Ma veste est rentrée dans le pantalon, avec une large ceinture garance par dessus. Je suis chaussé de houseaux de basane noire qui s'attachent sous le genou au bas de mon pantalon.

















Ce régiment de cavalerie avait été créé le 1er octobre 1887 avec 3 escadrons du 2ème régiment de hussards.
Sa devise était "savoir-vouloir".
Sur cette photo, on voit mon chef de corps, le colonel Chevillotte.






L'incorporation dans les chasseurs d'Afrique me convenait. J'avais déjà fait un peu d'équitation et davantage étudié  la théorie. J'aimais le cheval, et mon éducation physique aidant, j'étais bien noté pour tous les exercices au peloton du cavalier.
Un jour, à la carrière, en montant à cru, je ressentis une vive douleur au ventre du côté droit. Je le signalais, on parla d'éventration. Il se trouve qu'en décembre 1904, j'avais eu une crise d'appendicite avec péritonite. J'avais été opéré en janvier 1905 à Montpellier par le professeur Forgues. A cette époque, la radio n'existait pas. L'appendice s'était déplacé et mis en cédille, le chirurgien avait été dans l'obligation de pratiquer une ouverture démesurée . La peau sur cette partie du ventre semblait avoir retrouvé toute sa résistance. Suite à ce diagnostic d'éventration, on jugea dangereux de me laisser dans la cavalerie, et on me proposa pour un changement de corps. Une commission médicale siégeait pour cela tous les mois.


J'ai fait, dans ce régiment, la connaissance de nombreux soldats. C'est ainsi que j'ai rencontré Joseph Arnaud, cultivateur et docker à Port-Saint-Louis-du Rhône, qui a été affecté après ses classes, comme moi, à la 19ème section d'infirmiers militaires, à Alger. Il avait deux mois de plus que moi et était né le 12 mars 1885 à Mas-Thibert, un bourg situé entre Arles et Port-Saint-Louis du Rhône. Il aimait bien chasser, pêcher, ramasser des coquillages dans sa région.
Joseph Arnaud vers 1907

Il y avait parmi nous un mazamétain, Armand Cabrol, arrivé au 5ème RCA le 14 octobre 1905. Il était devenu brigadier le 27 octobre 1906.

Je restais affecté à ce régiment jusqu'au 19 novembre 1906.